
Pas trop, apparemment.
C’est dommage car autisme et management ne sont pas forcément incompatibles.
Cela ne signifie pas, pour autant, qu’il faille mettre une pression sur les personnes autistes qui ne sont pas intéressées par les fonctions de management, au risque de déclencher chez elles une anxiété ou une panique qui peuvent devenir destructrices.
Exit donc les injonctions du type “Avec ton diplôme d’ingénieur, tu ne peux pas/plus occuper un poste d’exécutant. Il faut que tu sois manager” ou bien “Tu ne vas pas passer ta vie au même poste, pense à ta carrière !”.
En revanche, il est important d’écouter et de proposer un accompagnement digne de ce nom à ceux qui souhaitent être manager. Sensibilisation au TSA du groupe de travail, soutien personnalisé et dans la durée du manager autiste etc.
Avec des diagnostics d’autisme en constante augmentation, avec la mise en place de dispositifs facilitant l’accès aux études supérieures pour les étudiants autistes, sans compter des filières professionnelles qui n’attendent plus qu’eux pour prendre certains postes (dont des postes de managers), aujourd’hui et dans un futur proche, compétitivité économique oblige, il est temps de se pencher sérieusement sur le sujet du management pour les personnes autistes.
Nous savons que les méthodes de management ont vocation à évoluer avec le temps. Nul doute que les managers autistes, avec leur façon de penser et de traiter l’information spéficiques, sauront proposer un management différent qui bénéficiera à un grand nombre de collaborateurs.
A condition que tout soit fait pour que ces managers “d’un autre genre” puissent exercer dans de bonnes conditions, ce qui ne s’improvise pas.
Le sujet des postes de management pour les personnes autistes, c’est maintenant !