Ce n’est pas une maladie mais un trouble neuro-développemental : le cerveau de l’autiste s’est développé différemment
C’est un handicap qu’on appelle « invisible »
Le fonctionnement cognitif des autistes est différent de celui des neurotypiques (non autistes).
Ce que l’on appelle les fonctions cognitives sont les capacités que peut déployer notre cerveau pour communiquer, penser, acquérir des connaissances, se souvenir, percevoir notre environnement, maintenir notre attention, nous concentrer, etc. Ce développement différent des fonctions cognitives entraine une grande variété de spécificités dans le traitement de l’information et des spécificités comportementales.
Les échanges entre humains font appel à la communication et au traitement de l’information perçue. Pour l’autiste, le décodage des expressions humaines et le traitement des informations transmises par autrui est souvent compliqué et parfois confus. Ce sont des efforts permanents que l’autiste doit fournir pour interagir ; des efforts qui sont éprouvants et qui le fatiguent.
Pour que la transmission d’information soit la plus efficace possible, l’autiste a besoin que l’on s’exprime de façon très explicite et claire donc sans sous-entendus. Exit l’implicite ! Toute description écrite est bienvenue.
Le système perceptif de chaque autiste fonctionne le plus souvent de façon très particulière : certains peuvent être très sensibles ou au contraire très peu sensibles à la lumière, aux bruits, aux odeurs. Certains n’aiment pas trop le contact physique (faire la bise ou serrer la main), beaucoup n’aiment pas que l’on se tienne trop près d’eux.
Notre monde de neurotypiques n’est pas adapté à ces spécificités et les salariés autistes doivent souvent faire énormément d’efforts pour comprendre « comment ça marche » et tenter de trouver des solutions acceptables ou plus confortables pour eux. Ils peuvent y arriver, mais souvent avec beaucoup d’efforts et d’anxiété.
Le stress et l’anxiété sont majeurs dans l’autisme. Cela vient notamment de toutes les embuches et difficultés que rencontrent les autistes pour essayer d’évoluer dans le monde des neurotypiques.
Dans l’autisme, les troubles du fonctionnement cognitif et du fonctionnement perceptif peuvent prendre des formes très variées. C’est pourquoi, toutes les dénominations comme Autiste de haut niveau, Autiste Asperger, Autisme sévère, etc. ont disparu depuis 2013 et ont été remplacées par les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), traduisant ainsi la diversité des configurations autistiques.