📢 Autisme et travail d’équipe

👩🏻‍💻Le travail d’équipe peut être une véritable source de stress et d’anxiété pour les personnes autistes. Or, il est partout, dans les études, le travail etc.

📝 Pourquoi c’est pas évident et comment aider vos collaborateurs et étudiants autistes ?

Quelques pistes par ici ↘️

Autisme et vieillissement

Autisme et vieillissement : être aidant d’un proche âgé, quand on est autiste

Je réalise actuellement la préface d’un livre écrit par une professionnelle de l’accompagnement des personnes autistes, et qui a pour thème le vieillissement chez les personnes autistes.

Cet ouvrage donne la parole à une vaste palette de personnes sur le spectre de l’autisme, à des aidants, des psychiatres etc. Il en ressort que la situation des personnes autistes vieillissantes, et souvent de leurs familles, est très préoccupante.

Je souhaite à travers cet article apporter mon témoignage sur ce thème, non pas en tant que personne autiste qui avance en âge et a besoin de soutien, mais en tant qu’aidante d’une personne âgée de mon entourage. Dont je précise qu’elle n’est pas autiste.

Mes difficultés autistiques compliquent considérablement la façon dont je peux la soutenir de manière efficace et dans le respect de mon fonctionnement.

Quelques illustrations :

1 -Au niveau administratif 

Il me faut parfois décrypter les contenus des courriers d’organismes tels que les caisses de retraite, les mutuelles, etc, en vue de les lui expliquer, voire de reprendre partiellement le dossier, sans avoir toutefois accès à toutes les infos (respect de la confidentialité ou bien car je suis éloignée géographiquement).

Problème : comment expliquer et traiter ce que je ne comprends pas moi-même ?

En effet,  comme nombre de personnes autistes, j’ai une vision fractionnée de mon environnement et éprouve de fortes difficultés pour faire des liens. J’ai donc accès à « l’image globale » tardivement et au prix d’un enchainement de tempêtes mentales, pour tenter de réconcilier des informations éparses et d’autres manquantes #cohérencecentrale

Concrètement, pour être efficace, je devrais pouvoir traiter le dossier de A à Z et à ma manière, ce qui n’est pas toujours faisable.

2-Anticiper les besoins de l’autre, deviner, prendre les devants

Certaines personnes âgées ne demandent pas d’aide car cela signifierait reconnaitre qu’elles deviennent dépendantes.

Or, en tant qu’autiste, j’ai des difficultés, c’est un euphémisme, avec l’#implicite.

Si on ne m’exprime pas les choses de façon explicite, je risque fort de passer à côté.

3-Idem pour le respect de la fatigabilité de la personne accompagnée.

Comment prévenir une situation génératrice de fatigue chez l’autre quand je ne perçois pas mes propres signaux qui m’indiquent que je me fatigue ?

Cette liste est non-exhaustive, malheureusement.

Tout cela est susceptible de créer des situations d’incompréhension, de culpabilité, etc, entre aidants et aidés.

Si j’étais née une décennie plus tôt, je n’aurais peut-être jamais été diagnostiquée autiste, au vu des faibles connaissances de l’époque sur l’autisme et de mon profil très compensé.

Mes problèmes d’aidante et de futur aidée seraient sans doute passés à la trappe. #àlacroiséedeschemins

Je suis donc d’autant plus motivée pour apporter mon retour d’expérience aujourd’hui sur ce sujet brûlant.

Voilà, n’hésitez pas à partager cet article et/ou à commenter !

La dysfonction exécutive chez les personnes autistes : quels impacts ? quelles bonnes pratiques ?

J’ai posté récemment le lien vers une vidéo très bien réalisée, sur le thème de la dysfonction exécutive chez les personnes autistes (lien vers mon post : https://www.linkedin.com/posts/sylvieseksek_mieux-comprendre-lautisme-la-dysfonction-activity-7184834250917998592-Jrw8?utm_source=share&utm_medium=member_desktop).

Je poste aujourd’hui en complément, le lien vers la vidéo de la YouTubeuse autiste Amythest Schaber, que je trouve particulièrement pertinente et complète, même si elle date de 2015.

Cette vidéo est spéciale pour moi. Je l’ai écoutée en boucle il y a 5 ans, quand je me suis lancée dans une recherche frénétique d’informations sur le TSA, au moment où ma psychologue m’annonçait que selon elle, il se pourrait que je sois autiste.

Je la visionne encore parfois aujourd’hui, à la lumière de tout ce que j’ai appris depuis sur le TSA et analysé de mes propres difficultés, et je la trouve toujours aussi pertinente.

Amythest Schaber commence sa vidéo comme cela :

« Je trouve ça assez drôle que pour faire cette vidéo, j’ai dû me battre, tout au long, contre ma propre fonction exécutive ».

Comme je la comprends.. C’est, j’imagine, ce que j’ai vécu pour créer et articuler les informations et paragraphes de ce post, mais multiplié par 1000 !

Amythest Schaber partage ensuite un tas d’informations et de bonnes pratiques.

A titre d’exemples, en vrac :

  • « la dysfonction exécutive impacte la capacité de la personne autiste à s’auto gérer, donc, ça peut être dur pour elle de même comprendre ce qui ne va pas »
  • les difficultés avec les questions et les tâches ouvertes quand on a un trouble des fonctions exécutives, comment aider ?
  • quelle différence entre la procrastination et la dysfunction exécutive ?
  • l’impact de la dysfonction exécutive pour un enfant, dans sa scolarité, comment l’aider ?
  • etc.

Enfin, Amythest Schaber rappelle aux personnes autistes que :

« nous devons être gentils envers nous-mêmes (…) la dysfonction exécutive peut nous faire nous sentir nul.les parfois (suis-je fainéant.e ?), alors ça peut être facile de déprimer.

Mais vous devez vous rappeler que vous êtes handicapé.e et le fait d’être handicapé.e dans un monde de non-handicapé.es, c’est dur. Mais vous êtes arrivé.e jusqu’ici et vous êtes fort.e « 

Voilà, pour visionner la vidéo, c’est par ici https://youtu.be/229Xb50_o8M?si=hC8PXo-qMlpXiE6L (la vidéo est en anglais mais les sous-titres sont disponibles en français).

Les postes de management pour les personnes autistes, on en parle ? 

Pas trop, apparemment. 

C’est dommage car autisme et management ne sont pas forcément incompatibles.

Cela ne signifie pas, pour autant, qu’il faille mettre une pression sur les personnes autistes qui ne sont pas intéressées par les fonctions de management, au risque de déclencher chez elles une anxiété ou une panique qui peuvent devenir destructrices.

Exit donc les injonctions du type  “Avec ton diplôme d’ingénieur, tu ne peux pas/plus occuper un poste d’exécutant. Il faut que tu sois manager” ou bien “Tu ne vas pas passer ta vie au même poste, pense à ta carrière !”.

En revanche, il est important d’écouter et de  proposer un accompagnement digne de ce nom à ceux qui souhaitent être manager. Sensibilisation au TSA du groupe de travail, soutien personnalisé et dans la durée du manager autiste etc.

Avec des diagnostics d’autisme en constante augmentation, avec  la mise en place de dispositifs facilitant l’accès aux études supérieures pour les étudiants autistes, sans compter des filières professionnelles qui n’attendent plus qu’eux pour prendre certains postes (dont des postes de managers), aujourd’hui et dans un futur proche, compétitivité économique oblige, il est temps de se pencher sérieusement sur le sujet du management pour les personnes autistes.

Nous savons que les méthodes de management ont vocation à évoluer avec le temps. Nul doute que les managers autistes, avec leur façon de penser et de traiter l’information spéficiques, sauront proposer un management différent qui bénéficiera à un grand nombre de collaborateurs. 

A condition que tout soit fait pour que ces managers “d’un autre genre” puissent exercer dans de bonnes conditions, ce qui ne s’improvise pas. 

Le sujet des postes de management pour les personnes autistes, c’est maintenant !

La soutenance orale pour les étudiants autistes dans l’enseignement supérieur, une épreuve au sens propre comme au sens figuré..

Dans le cadre de mes activités professionnelles, je suis amenée à participer à des jurys de soutenance pour des étudiants universitaires en situation de handicap, dont des étudiants autistes.

Le moment de la soutenance orale est un moment qui cristallise de nombreuses « difficultés autistiques ». La difficulté à faire deux choses à la fois, par exemple, se concentrer sur la projection des slides et sur leur contenu, la difficulté à lire les expressions faciales des membres du jury, à les regarder dans les yeux. Sans oublier cette satanée anxiété sociale (parler devant un public, au secours !), pour les nombreux autistes concernés.

J’ai réalisé ce billet pour rappeler que, si l’épreuve de la soutenance peut être génératrice de stress pour de nombreux étudiants, elle peut être source d’une réelle souffrance pour certains étudiants autistes.

D’où la nécessité de faire preuve de tolérance et/ou, idéalement, de proposer d’aménager cette épreuve.

Les autistes et leurs cheveux

Lorsque j’ai reçu mon diagnostic, je me suis ruée, comme nombre d’autistes, sur toute la littérature et les vidéos qui traitaient du sujet de l’autisme.

Je suis tombée sur une vidéo intitulée « 22 signes et traits du Syndrome d’Asperger chez les adultes», dont la slide # 18 « Bad with hair : you just can’t do it», a retenu toute mon attention. En effet, je m’y suis complètement reconnue. https://youtu.be/Hb21GwY6ysc

Quel(s) lien(s) entre les difficultés de coiffage et l’autisme ? Je n’ai pas de réponse précise car il y a de nombreuses raisons. Pourquoi pas un problème de motricité fine. Ou bien de sensibilité au toucher, ou encore de proprioception ?

Auxquelles il convient d’ajouter les difficultés à aller chez le coiffeur, pour de nombreux autistes (là aussi, la liste des raisons est longue, depuis la musique dans les salons, la lumière, les échanges avec le coiffeur, la réservation téléphonique etc).

Bref, les autistes et leurs cheveux, un rapport compliqué..

📌 Le job coaching pour les personnes autistes

📌 Le job coaching pour les autistes nécessite du temps, de l’investissement et des professionnels sérieusement formés à l’autisme.
Ci-après quelques extraits d’une intervention de Josef Schovanec sur le thème du TSA en milieu professionnel.

J’ai repris ces déclarations car j’en fais régulièrement le constat dans le cadre de mes activités professionnelles.

 ➡ On ne peut pas s’improviser coach dans l’autisme (….),
 ➡ Lorsque l’on coach ou travaille avec un adulte autiste dans l’emploi, même lorsque les choses semblent bien se dérouler, il ne faut jamais le laisser dans la nature. Il faut toujours maintenir l’effort de coaching (….),
➡ (…) il serait urgent qu’il y ait des formations sérieuses de coach dans l’autisme,
➡ Le schéma que l’on a observé pendant des années était le suivant : telle ou telle entreprise pleine de bonne volonté, se dit : Allez, on franchit le pas, on prend notre premier autiste. Sauf que, ne sachant pas comment faire et ne comprenant pas réellement l’autisme, très rapidement, les échecs commencent à se multiplier. Au bout de 1 ou 6 mois, l’entreprise se sépare de son collaborateur autiste. Maintenant, dès lors qu’on commence à lui parler d’emploi des autistes, l’entreprise dira : « On a essayé mais ça n’a pas marché, 😞
➡ dès lors que le contrat est signé, on dit à la personne autiste, Voilà, tu fais partie de l’équipe, maintenant. L’autisme, tu oublies, et tu fais comme tout le monde, 
➡ (…) d’où la nécessité d’avoir des professionnels de l’autisme pour l’entreprise car la bonne volonté ne suffit pas, en matière d’autisme, en entreprise ou dans l’enseignement (…). La formation des coachs est donc capitale 👨‍🏫 💡 .  

« Il faut sortir de ta zone de confort !»

📢 Dans la série des phrases à éviter avec une personne autiste, j’ai nommé : « Il faut sortir de ta zone de confort !»
Pourquoi ?
➡  Parce qu’en tant qu’autiste, sortir de notre zone de confort est notre quotidien, même si ça ne se voit pas et que nous n’en n’avons même pas toujours conscience nous-même.
En effet, nous tentons en permanence de  » faire rentrer des carrés ⬜ dans des ronds ⚪ » pour coller aux attentes d’un monde de non-autistes. Notre vie est une sortie constante de notre zone de confort,
➡ Parce qu’il y a trop d’implicite ou d’imprécision dans cette injonction. Concrètement, qu’est-ce que cela implique de sortir de ma zone de confort ?? Rien de plus abstrait que la notion de confort.
Quant à « ta zone », elle commence où, elle finit où ? Les autistes ont généralement beaucoup de difficultés avec le conceptuel et les notions abstraites.
💡 A la place, privilégiez des suggestions concrètes. Par exemple : « J’ai noté que tu te mets toujours avec Paul pour les travaux en binôme. Tu n’aimerais pas changer et travailler avec un autre collègue/étudiant du groupe ? »
N’hésitez pas non plus à proposer un accompagnement pour cette sortie de zone. Enfin, ne vous froissez pas si vous essuyez un refus 😊

🚀Retour sur ma collaboration avec CY Cergy Paris Université🚀

Thématique “Autistes, non autistes, comment mieux collaborer?” 

Conquise par ma collaboration multiple avec CY Cergy Paris Université depuis plus d’un an maintenant, j’avais envie de partager avec vous toutes les missions que j’ai effectuées avec eux.

Cette collaboration est le fruit d’une confiance mutuelle et d’un engagement partagé autour de l’inclusion.

Le projet 

Diagnostiquée autiste Asperger il y a 4 ans et reconvertie entrepreneure dans le conseil et la sensibilisation à l’autisme depuis, j’ai été sollicitée en mars 2022 par l’Université CY Cergy Paris. Initialement pour sensibiliser à l’autisme l’équipe du département des Sciences informatiques (Institut Sciences et Techniques), et pour conduire des entretiens pédagogiques personnalisés avec 4 étudiants autistes. 

L’idée 

  • Fournir des clés de compréhension et des outils à l’équipe pédagogique, pour une bonne collaboration avec les étudiants autistes, 
  • Rencontrer et échanger avec 4 étudiants autistes pour identifier puis comprendre leurs besoins en lien avec leur handicap, dans le cadre de leur cursus universitaire et professionnel (alternance), ainsi que les raisons de leur choix pour ce cursus. 

Les missions – mes différentes casquettes  

A destination de l’équipe pédagogique

Session de sensibilisation d’1h30 à l’autisme  

  • Une présentation avec un format questions / réponses “au fil de l’eau” 
  • Une partie théorique et une partie pratique sur l’autisme illustrées par des situations vécues  
  • Des clés pour identifier les freins et des idées pour une meilleure collaboration 

A destination des étudiants (et en collaboration avec l’équipe pédagogique)

1. Entretiens pédagogiques individuels avec 8 étudiants avec RQTH

Échanges informels, pour :

  • Que les étudiants s’expriment sur les freins qu’ils rencontrent, en lien avec leur handicap
  • Faire émerger leurs motifs de satisfaction et/ou d’insatisfaction dans le cadre du cursus universitaire et/ou de leur apprentissage en entreprise
  • Identifier leurs motivations pour les aider dans leur choix de projet professionnel 
  • Connaissance de soi : identifier ensemble leurs atouts et difficultés, à relier à des illustrations dans la vie quotidienne
  • Sélectionner ceux de leurs atouts à utiliser en entretien d’embauche et comment les mettre en avant 
  • Travailler autour de leur CV

2. Job coaching d’un jeune étudiant avec RQTH (caractéristiques autistiques), en Master informatique 

  • Co-création d’une matrice pour identifier son profil et ses spécificités de fonctionnement 
  • Création d’un support pour exprimer les difficultés rencontrées dans le cadre de son alternance ainsi que le type d’aide nécessaire 
  • Médiation auprès de l’entreprise d’alternance

3. Sessions d’habiletés sociales en entreprise pour un groupe de 8 étudiants avec RQTH

  • Comment lever certains freins liés à son handicap dans l’entreprise (missions, horaires, socialisation..) 
  • Apprentissage des codes dans le monde du travail : la pause-café, les horaires, la hiérarchie, les codes vestimentaires, le télétravail, la culture d’entreprise, les stéréotypes et préjugés, etc…
  • Analyser son choix de projet professionnel
  • Ateliers CV et recherche d’emploi
  • Présentation des méthodes de recrutement côté employeur : les enjeux du recrutement pour un employeur, qu’est-ce qui l’intéresse dans un CV, le “on-boarding” ou parcours d’intégration, etc.

Bilan à aujourd’hui

Sur le respect de mon fonctionnement autistique : 

Comme toutes mes missions, celle-ci ne ressemble à aucune autre. 

Si mes prestations sont sur-mesure, mes conditions d’intervention doivent aussi l’être, idéalement.

Mes spécificités autistiques ont facilement trouvé leur place au sein de l’équipe pédagogique et des locaux du département des Sciences informatiques de l’Institut Sciences et Techniques de l’université. 

A commencer par les photos de l’accès à l’université qui m’avaient été envoyées en amont de ma première intervention, par la chargée des relations entreprises et d’insertion professionnelle du département. #troublevisuospatial

J’ai également pu définir mes marques et créer mes repères au sein de l’université, afin de réduire l’imprévu, ennemi officiel des autistes. 

J’ai ajouté, au fur et à mesure de mes interventions, quelques pièces au puzzle à trous que constitue mon environnement. En effet, mon déficit de cohérence centrale autistique me fait percevoir le monde de façon fractionnée.

Concrètement, contrairement à un intervenant extérieur « traditionnel », je privilégie l’immersion chez mon client. Déjeuner dans la salle pédagogique, échanger dans les couloirs, dans les bureaux, avec les membres de l’équipe pédagogique, avec les étudiants, aller recharger mon badge d’accès etc. sont autant d’éléments visuels, qui m’aident à constituer l’image globale nécessaire à ma compréhension de cet environnement de travail.

Sur le contenu de mes missions – mon constat : 

Nécessité de suivre les étudiants dans la durée. Depuis l’université jusqu’à l’entreprise où ils effectuent leur stage/alternance.

Nécessité d’échanger avec les parents, de se renseigner sur l’environnement extra-universitaire de l’étudiant. 

Cette approche permet une meilleure connaissance de l’étudiant, qui s’avérera utile au moment de postuler à un stage ou une alternance. 

Cette connaissance de l’étudiant permettra également de lui fournir, ainsi qu’à ses parents, quelques pistes d’orientation, si l’étudiant est amené à changer de parcours.

Plus spécifiquement, pour les étudiants autistes :

→ Nécessité de prendre en considération leurs difficultés avec le travail de groupe.

Ne pas se satisfaire d’un Oui, quand on leur demande si tout va bien.

→ La notion de projet professionnel, ou de salaire (d’argent) est très abstraite pour certains d’entre eux. Or, les autistes ont difficilement accès à l’abstrait. 

Le temps et l’attention accordés aux étudiants handicapés contribuent à créer une relation de confiance. Ils libèrent ainsi leur parole sur des sujets parfois intimes comme leur autonomie, le harcèlement, le passage au monde adulte ou encore leur représentation du monde de l’entreprise.

En résumé, chaque étudiant handicapé est différent et nécessite un suivi personnalisé

C’est ce que nous avons contribué à faire avec le département des Sciences informatiques de l’Institut des Sciences et Techniques de l’université CY Cergy Paris. Chacun des membres de l’équipe apportant sa connaissance de l’élève, sa vision de la situation voire ses propositions d’axes d’amélioration. Auxquelles j’ai apporté également mon expertise dans l’autisme… 

« La collaboration avec toi a été agréable et d’une aide importante pour créer des temps d’échanges, de dialogue, que tu as su créer avec l’étudiant, et l’équipe enseignante. C’est enrichissant et recentre aussi notre rôle d’enseignant. »

Alexandre P. de l’équipe pédagoqique

« Travailler avec Sylvie fut une expérience très riche et agréable autant sur le point professionnel que personnel. Sylvie trouve toujours les mots justes pour aborder des situations et/ou évènements qui demandent délicatesse et précision. Ce fut pour notre formation une véritable bouffée d’air frais.»

Mélodie M. de l’équipe pédagogique

J’ai intégré un master adapté aux autistes Asperger et en ai appris beaucoup sur mon handicap et mes camarades

Retrouvez mon billet paru dans le Huffpost à partir du lien ci-dessous : https://www.huffingtonpost.fr/entry/jai-integre-un-master-adapte-aux-autistes-asperger-et-en-ai-appris-beaucoup-sur-mon-handicap-et-mes-camarades-blog_fr_60e5bacee4b08ebff5e5005d